Médiateur : Marc Alain Robitaille
Discipline(s) : Art textile, récupération
Artiste : Gabrielle Girard-Charest
Arrondissement : Ville-Marie
Participants : Du camp de jour Sainte-Catherine-d’Alexandrie, les groupes Les Atchoums, Les
Elysianes, Les Hibiscus, Les Anonymes et Les Mini-Chanel. Du camp de jour Go Jeunesse, les groupes Les
Gorilles et Les Loups.
Du camp de jour du Centre récréatif Poupart, les groupes Les Tessla et Les Fakirs.
Le projet mené dans le quartier Centre-Sud, à la Maison de la culture Janine-Sutto, prévoyait dans un premier temps la visite commentée de l’exposition Cheminer entre le théâtre et les arts visuels de l’artiste et femme de théâtre Sylvie Gosselin. La nature de l’exposition, qui fait le pont entre la carrière théâtrale de Gosselin et sa pratique des arts visuels, permettait au médiateur Marc Alain Robitaille de montrer aux jeunes la perméabilité des arts, de montrer que ce qui a une fonction précise sur une scène peut également être apprécié pour sa valeur esthétique en une sorte de circularité artistique.
À la suite de cette visite, monsieur Robitaille proposait aux jeunes d’aller à la rencontre de Gabrielle Girard-Charest, artiste en art textile, pour une initiation au tissage textile. L’exposition, faisant le pont entre entre la carrière théâtrale de Gosselin et sa pratique des arts visuels, permettait au médiateur Marc-Alain Robitaille de sensibiliser les jeunes à la perméabilité des arts. Les enfants découvraient ainsi que ce qui a une fonction précise sur scène peut également être apprécié pour sa valeur esthétique. Divers matériaux créatifs recyclés tel du fil de laine et de métal, du tissu, et plus encore, étaient mis à profit, et des discussions concernant la récupération, la réparation et le soin matériel animaient les échanges. Six stations de tissage sur cadre étaient disponibles. Durant les ateliers, les enfants choisissaient sur quel cadre ils souhaitaient tisser et, tour à tour, ils s’exécutaient pendant que leurs amis participaient à la préparation des matériaux utilisés par le groupe suivant. Les œuvres réalisées durant ces ateliers, assemblées en une œuvre collective maintenant exposée à la Maison de la culture Janine-Sutto, représentent la participation des enfants des différents camps de jour du quartier. Cet atelier était présenté à travers le Club Répare dans le cadre de l’exposition « Everything Lasts Forever (Tout est à jamais) » de Merlin Heintzman Hope. Résolument sociale, la démarche de Heintzman Hope prend le parti de montrer aux citoyens à réparer eux-mêmes leurs biens, à prendre l’avenir de la planète en main en prenant d’abord soin de ce qu’ils possèdent pour donner une seconde vie, parfois une troisième vie, aux choses. L’atelier de tissage s’inscrivait en droite ligne avec cette ligne de pensée, soit celle de transmission de techniques.
En parallèle à l’atelier de tissage, monsieur Robitaille procédait à un sondage sur les préférences culturelles des jeunes du quartier. Confectionné à partir de matériel récupéré d’anciennes médiations culturelles, le sondage, sous forme de planche de tic-tac-toe où chaque case correspondait à une discipline artistique (les arts visuels, la danse – toutes danses confondues –, la musique – toutes musiques confondues –, le cinéma – arts numériques et vidéo –, le cirque et, finalement, le théâtre), amenait les jeunes, de manière individuelle (pour ne pas être influencés par les autres), à répondre à deux questions de manière ludique.
Monsieur Robitaille spécifiait aux jeunes que leurs réflexions allaient être entendues et allaient orienter les choix de la Politique culturelle de la Ville. Quatre-vingt-un jeunes âgés entre 8 et 12 ans ont répondu au sondage.
Les jeunes art-tisses