Uniques, plus similaires que différents

Le projet Uniques, plus similaires que différents combine réflexion et création artistique autour des concepts de culture (adolescente et montréalaise), d’identité, de diversité, d’inclusion, d’engagement social et d’appartenance. Se déroulant sur quatre rencontres de discussions théoriques intercalées de trois ateliers de production artistique, le projet a amené les jeunes de chacune des sept classes de 4e secondaire de l’école secondaire La Voie à imaginer des évènements culturels fictifs auxquels leurs pairs se rallieraient et à produire des affiches pour ces évènements.

Trois partenaires ont aligné leurs objectifs vers un intérêt commun dans la réalisation de ce projet :

1. le Conseil jeunesse de l’arrondissement de Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de- Grâce, qui souhaitait diffuser son balado portant sur la notion de diversité ethnoculturelle auprès de publics scolaires ;
2. l’enseignante du cours Citoyenneté et culture québécoise à l’école La Voie, madame Laurence Lamontagne, qui souhaitait aborder les notions d’inclusion et de justice sociale à partir d’un projet culturel ;
3. la médiatrice de la Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce, madame Ligia Borges, qui souhaitait consulter les jeunes en vue du dépôt du Mémoire des jeunes.

Des sept classes de 4e secondaire qui ont participé, quatre étaient d’enseignement régulier, une réservée aux jeunes ayant des troubles d’apprentissage, et les deux autres étaient composées d’élèves du programme international.

L’artiste invitée pour accompagner les jeunes – et les différents partenaires dans le projet – est la créatrice multidisciplinaire Niti Marcelle Mueth, qui s’intéresse notamment à l’autonomisation et à l’empouvoirement des différentes minorités à travers les arts visuels.

Lors de la première rencontre les jeunes ont pu visionner le balado Identiques, plus similaires que différents, produit par le Conseil jeunesse de l’arrondissement, et entamer la discussion autour des questions « Quels éléments définissent ton identité ? », « Qu’est-ce que la culture pour toi ? », « Quelles sont les caractéristiques de la culture montréalaise ? », « Quelles manifestations artistiques te représentent ? ». Les thèmes des biais implicites, de la discrimination, de la racisation, du racisme systémique et de l’intersectionnalité ont également été abordés.

Dans le cadre de la deuxième rencontre, l’enseignante a pris le temps d’écouter les jeunes et a approfondi les concepts sensibles abordés lors de la première rencontre. À la troisième rencontre, l’artiste Niti Marcelle Mueth a discours sur son parcours, sur sa démarche et sur son engagement, avant de partager certaines notions sur la création de matériel graphique. Elle a abordé l’importance de transmettre un message clair, les différentes approches possibles d’un sujet, la composition image-mots, etc.

Lors de la quatrième rencontre, l’enseignante a emmené les jeunes à réfléchir à des questions comme : « En tant qu’adolescent.e vivant à Montréal, quel(s) message(s) aimerais-tu envoyer aux adultes qui dirigent notre société ? » et « Si tu devais créer une œuvre inclusive, sur quelle forme d’exclusion aimerais-tu travailler, et pourquoi ? ».